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Guerre en ex-Yougoslavie (B.-H.)


Tito disait que « La Yougoslavie a six républiques, cinq nations, quatre langues, trois religions, deux alphabets et un seul parti ».
La république fédérale de Yougoslavie fondée en 1945, survit, malgré la mort de Tito en 1980 et l'apparition de tensions  avec la montée du nationalisme dans les différentes républiques fédérées, longtemps contenu et canalisé par le pouvoir central, jusqu'au 15 janvier 1992, lorsque quatre de ses républiques fédérées font sécession : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine.

En Bosnie-Herzégovine, comme en Croatie et Slovénie, se déroule un processus d’indépendance. À la suite d'un référendum boycotté par la plupart des Serbes de Bosnie et comme le permet sa constitution, le 29 février 1992, la Bosnie-Herzégovine déclare son indépendance.
Avec l'arrivée au pouvoir, dans la République de Serbie, de Slobodan Milošević, la menace se fait plus précise. 

La guerre de Bosnie-Herzégovine, conflit armé international, débute le 6 avril 1992 : la Bosnie-Herzégovine est attaquée par l'armée yougoslave sous commandement serbe, appuyée par les milices serbes et les Serbes de Bosnie.

Dès juin 1992, le Conseil de sécurité des Nations unies autorise le déploiement des casques bleus en Bosnie-Herzégovine au sein de la Force de protection des Nations unies.

La guerre de Bosnie-Herzégovine a été caractérisée par des bombardements aveugles de villes et des villages, des camps de concentration, des viols massifs systématiques, des exécutions sommaires, et le nettoyage ethnique, principalement perpétré par les Serbes, et dans une moindre mesure, les forces croates, et bosniaques. Des événements tels que le siège de Sarajevo et le massacre de Srebrenica sont devenus emblématiques du conflit.

Le siège de Sarajevo est le plus long siège de l'’histoire de la guerre moderne. Il a duré du 5 avril 1992 jusqu’au 29 février 1996 et a opposé les forces de Bosnie-Herzégovine et les paramilitaires Serbes. D’après les estimations, 12 000 personnes furent tuées et 50 000 blessées pendant le siège. Les rapports indiquent une moyenne d'’environ 329 impacts d’'obus par jour pendant le siège, avec un record de 3 777 impacts d'’obus pour le 22 juillet 1993. Les tirs d'’obus ont gravement endommagé les structures de la ville, y compris des bâtiments civils et culturels.
Le contingent français, principalement déployé à Sarajevo, tient l’aéroport, ce qui permet d’alléger le blocus de la ville par les forces serbes.

Pendant le massacre de Srebrenica, plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques fuent tués, au mois de juillet 1995.
Ces tueries ont été perpétrées par des unités de l'armée de la république serbe de Bosnie sous le commandement du général Ratko Mladić, appuyées par une unité paramilitaire de Serbie, les Scorpions, dans une ville déclarée « zone de sécurité » par l'Organisation des Nations unies (ONU). Cette dernière y maintenait une force d'environ 400 Casques bleus néerlandais, présents dans la région de Srebrenica au moment du massacre. En juin 2017, les Pays-Bas furent d'ailleurs jugés partiellement responsables car ils avaient fait le partage entre hommes et femmes, avant que les hommes ne soient fusillés et les femmes expulsées et refusé l'appui aérien de l'OTAN en raison des risques pour leurs troupes.
Ce crime est considéré comme le « pire massacre commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale »

En septembre 1995, l'opération Deliberate Force de l'OTAN contre les Serbes de Bosnie mène à la fin du conflit qui s'achèvera avec les accords de Dayton le 14 décembre 1995. 

Cette guerre, à moins de deux heures de Paris, a fait près de 100 000 morts — dont la moitié sont des victimes civiles — et deux millions de réfugiés. Le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a prononcé quatre-vingt-dix condamnations pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Il s'agit du conflit le plus meurtrier en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

167 militaires dont 52 français ont été tués pendant les opérations de la FORPRONU, notamment lors du combat du pont de Vrbanja, et 700 ont été blessés. 
Un total de 116 militaires français sont morts en ex-Yougoslavie selon un rapport d'octobre 2011 (Serbie, Bosnie-Herzégovine et Croatie). Source

P. B.

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